Ensemble contre les féminicides
Depuis le 12 décembre, des affiches portant l’inscription : “On ne tue pas par amour” sont placardées dans tous les cantons suisses. Plus de 500 particuliers ont financé les affiches via une campagne de crowdfunding. Nous voulons ainsi rendre visible la violence masculine envers les femmes auprès du public. Et nous demandons, par le biais d’une pétition, des ressources supplémentaires pour le travail avec les auteurs de violences.
Plus bas sur cette page, tu trouveras des informations générales sur la violence domestique et des liens vers des centres de conseil et d’accueil. Elles s’adressent aux personnes qui sont témoins de la violence masculine, qui en ont fait elles-mêmes l’expérience, qui sont devenues auteures de violence – ou qui craignent de le devenir.
Quel est le but de cette affiche ?
Avec des affiches dans tous les cantons, nous mettons le problème de la violence masculine sur la place publique et montrons où les personnes concernées peuvent s’adresser.
Et nous demandons au Conseil fédéral, par le biais d’une pétition, des ressources supplémentaires pour le travail avec les auteurs et que les homicides sexistes soient enfin appelés par leur nom.
Pourquoi est-il important de parler de la violence envers les femmes ?
La violence masculine envers les femmes, les lesbiennes, les personnes inter, non-binaires, trans et agenres, en bref FLINTA, est profondément enracinée dans notre société : elle commence par des commentaires désobligeants et se poursuit par la violence psychologique jusqu’à la violence physique et le meurtre. Une grande partie des cas se produisent à domicile, ce qui fait que c’est un sujet tabou et que l’on en parle trop peu. Or, c’est précisément ce qui est nécessaire et urgent pour prévenir la violence et protéger les personnes concernées.
C’est à l’approche des fêtes de fin d’année que les choses deviennent dangereuses, car c’est à cette période que le nombre de cas de violence à domicile atteint chaque année son apogée.
C’est pourquoi il est si important d’en parler ensemble : que ce soit dans ta famille, avec tes connaissances ou dans la société en général. Avec ces affiches, nous signalons : La violence n’est pas une affaire privée, elle nous concerne tous – et chacun* peut apporter sa contribution.
La politique observe
La manière dont la Confédération parle des féminicides, ou plutôt les recense et donc les analyse, crée des réalités. Tant que l’on parle de violence domestique, la violence sexiste n’est justement pas reconnue. Ainsi, la Confédération ne peut pas non plus lutter efficacement contre ses causes. L’absence d’étude systématique est une occasion manquée de s’attaquer aux images patriarcales et toxiques de la masculinité dans notre société.
Nous demandons au Conseil fédéral de ne plus détourner le regard et d’appeler enfin ce sujet urgent par son nom et d’analyser le problème en profondeur. Car chaque féminicide est un féminicide de trop.
Et nous demandons des ressources supplémentaires dans le domaine du conseil en matière de violence : il manque non seulement des ressources, mais aussi des normes de qualité. Dans ce domaine, la Confédération doit financer des projets visant à introduire une telle norme.
Pourquoi un paquet de cigarettes
Notre idée derrière la mise en page : des avertissements comme ceux qui figurent sur les paquets de cigarettes devraient également exister pour la violence masculine, car celle-ci a déjà coûté la vie à 14 femmes rien que cette année (au 12.12.2022). Il faut enfin que le public prenne davantage conscience de la dangerosité de la violence masculine et du fait que nous devons tous agir contre elle – au travail, parmi nos connaissances ou dans la rue.
3 choses que tu peux faire maintenant
1. signe la pétition “Féminicide – dis-le comme il faut !
Demande au Conseil fédéral des ressources supplémentaires pour le travail avec les auteurs et que les homicides sexistes soient enfin appelés par leur nom.
2. partage ta photo d’affiche
Les affiches seront placardées dans tous les cantons au moins jusqu’au 18 décembre : Envoie-nous donc une photo de toi devant l’affiche à [email protected] ou tague-nous sur Instagram, Facebook ou TikTok! (@campaxorg)
3. informe-toi
Plus bas, tu trouveras des informations générales sur la violence domestique et des liens vers des centres de conseil et d’accueil. Elle s’adresse aux personnes qui sont témoins* de violence domestique, qui en ont fait elles-mêmes l’expérience, qui sont devenues auteures de violence – ou qui craignent de le devenir.
4. soutenir le crowdfunding
Plus nous collecterons d’argent pour cette campagne, plus nous pourrons lui donner de la visibilité en utilisant des moyens publicitaires supplémentaires. Aidez-nous en faisant un don ou en partageant l’appel aux dons.
Soutenir le crowdfunding
Par ton don, aide à donner plus de visibilité au problème et à diffuser des informations sur les lieux où les personnes concernées et les auteurs de violences peuvent s’adresser, en prenant en charge une partie des frais. Cinq francs suffisent pour aider énormément !
Numéros de téléphone importants
gratuit, joignable 24h/24
Police 117
Service sanitaire 144
J'ai été témoin* de violences domestiques - Que puis-je faire maintenant ?
Tu as entendu ou vu quelque chose et tu n’es pas sûr(e) qu’il s’agisse de violence domestique ? Tu as des soupçons, mais tu ne sais pas comment les vérifier ? Tes soupçons se sont confirmés et tu ne sais pas comment gérer la situation ? Tu trouveras ici une suggestion sur la manière dont tu devrais te comporter. Un avis de danger (point 6) tu devrais le faire si tous les autres points (1 à 5) ne sont pas utiles. Mais en règle générale, mieux vaut une fois de trop que pas assez.
- Informe-toi sur les signes de violence domestique et sur tes possibilités à cet égard.
- Réponds à ton sentiment de malaise. Ne détourne pas le regard, mais propose ton aide. Aborde les situations avec la personne, montre que tu prends la situation au sérieux et essaie d’en savoir plus. Fais preuve de compréhension et de compassion.
- Essaie de faire comprendre à la personne concernée que la violence n’est pas justifiée, même dans cette situation exceptionnelle. Donne à la personne des informations sur les centres de conseil.
- Parle de tes expériences avec d’autres personnes, cela t’aidera à mettre en perspective tes sentiments. Protège-toi en partageant tes expériences et tes pensées avec les autres.
- Appelle un centre de conseil officiel. Lors de l’entretien, ils détermineront avec toi ce qu’il convient de faire.
- Fais une déclaration officielle de danger auprès de la police. La police a la possibilité d’expulser immédiatement le ou la coupable* du logement pour une durée pouvant aller jusqu’à 14 jours afin de garantir la sécurité des personnes concernées. En Suisse, la violence domestique est en outre un délit poursuivi d’office. Cela signifie qu’elle est poursuivie même si la victime ne porte pas plainte.
Brochure
Tu veux aider quelqu’un mais tu ne parles pas la langue ? Tu trouveras ici des brochures de la police cantonale de Zurich en plusieurs langues à imprimer ou à transmettre.
- Dépliant allemand (PDF)
- Flyer Français ( PDF)
- Dépliant Italiano (italien) (PDF)
- Flyer English (anglais) (PDF)
- Dépliant Español (espagnol) (PDF)
- Dépliant Português (portugais) (PDF)
- Dépliant Srpski (serbe) (PDF)
- Dépliant Türkçe (turc) (PDF)
- Des flyers peuvent être commandés ici directement auprès de la police cantonale de Zurich.
Centres de conseil et d'accueil cantonaux
Aide aux victimes en Suisse
Toutes les personnes qui ont été blessées physiquement, psychiquement ou sexuellement par un délit en Suisse ont le droit d’être soutenues et aidées : l’aide aux victimes. Elle est toujours anonyme, gratuite et confidentielle. La police n’est pas informée sans l’accord des personnes concernées. Des interprètes* sont disponibles. L’aide aux victimes est également un lieu d’accueil pour les témoins*.
En cliquant sur ce lien, tu trouveras ton centre cantonal d’aide aux victimes. L’aide aux victimes est un centre de consultation pour les femmes et les hommes concernés :
Centres de consultation pour les auteur-e-s de violence
Les auteurs de violences ont également besoin d’une aide et d’un soutien professionnels. Voici quelques points de contact.
Bureau des hommes de Zurich
Téléphone 044 242 08 88 / www.mannebuero.ch
Agredis – Conseils sur la violence d’homme à homme
Hotline 078 744 88 88 / www.agredis.ch
Conseil spécialisé en matière de violence domestique
Téléphone 079 741 17 00 / www.fbhg.ch
Conflit.violence
Téléphone 078 778 77 80 / www.konflikt-gewalt.ch
Services de probation et d’exécution des peines
Téléphone 043 259 83 12 / [email protected]
Maisons d'accueil pour femmes
Les maisons d’accueil pour femmes offrent aux femmes victimes de violence et à leurs enfants un hébergement d’urgence, une protection et des conseils. Ce lien t’amène aux numéros de téléphone et aux adresses e-mail des dix-sept maisons d’accueil pour femmes en Suisse et au Liechtenstein.
Points de contact pour les hommes concernés
Les hommes aussi peuvent être touchés par la violence domestique. Là encore, ne détourne pas le regard !
Le Zwüschehalt est un service de consultation destiné, entre autres, aux hommes qui doivent ou veulent quitter le domicile commun après une dispute domestique ou qui, épuisés et sans force, ont besoin d’un temps de repos. Les trois sites se trouvent à Berne, Argovie et Lucerne.
Kit de survie pour les hommes sous pression
L’association faîtière des organisations suisses d’hommes et de pères maenner.ch a publié un kit de survie à l’occasion de la crise de Corona. La fiche d’information formule des recommandations pour l’autogestion, afin que les hommes traversent la crise sans violence et sans stress. La fiche d’information est déjà disponible en 20 langues et peut être téléchargée.